André Franquin, Spirou et Fantasio, Le Nid des Marsupilamis, Tome 12, 1960

Spirou et Fantasio, 1960
Le Nid des Marsupilamis, Tome 12
India ink on paper
31 x 28 cm ( 12,2 x 11,02 in )
Editor Dupuis
Signed bottom right
id. 6958

Depuis son tout premier numéro d'avril 1938, l'éditeur du Journal Spirou consacre sa page de couverture à celui qui donne son nom à l'hebdomadaire. Les jeunes lecteurs n'ont donc jamais à devoir attendre une seconde pour tourner cette toute première page de leur journal s'ils veulent connaitre la suite des aventures de leur héros favori. Et en dehors de quelques rares exceptions, c'est de cette façon que le journal présentera son feuilleton de la semaine jusqu'en 1965, année où l'illustration de couverture prendra définitivement le relais comme chez la plupart de ses autres concurrents. Le Nid des Marsupilamis qui démarre le 8 novembre 1956 dans le journal Spirou fait suite au Gorille a bonne mine. C'est donc tout naturellement que la planche présentée ici a été découpée par Franquin en une première séquence de trois strips puisqu'elle se trouve imprimée en couverture du fascicule n° 971 du 22 novembre. La suite est proposée plus loin à l'intérieur du journal sur une seconde page de quatre strips. Les jeunes lecteurs sont donc gâtés par ce long épisode qui s'enchaine chaque semaine au milieu de la meilleure production de la dream team des Éditions Dupuis de l'époque. Dix ans que Franquin anime ce personnage qu'il n'a pas créé alors qu'il est à quelques mois de donner naissance à son célèbre héros sans emploi qui fera son apparition en février de l'année suivante ; et alors qu'au même moment, Liliane, son épouse, donnera naissance à leur fille Isabelle. Et c'est précisément à ce moment-là que Franquin imagine cette histoire de son Nid des Marsupilamis. L'épisode mythique de la série alors que son trait est au sommet de sa maturité. Et tous les personnages principaux de cet épisode s'y trouvent réunis y compris Seccotine, la journaliste au petit nez pointu, directement sortie de l'imaginaire de Franquin à une époque où les héroïnes étaient plutôt rares dans les pages du beau Journal Spirou.