LIVRE D'ART : Trait de côte
23 janvier 2025
Un article de Détours en France
Le titre nous met déjà sur la piste... Et de se mettre en chemin de concert avec l'artiste peintre et dessinateur François Avril au fil du littoral armoricain, escales rythmées par les intermittences de la lumière, bercés par les quatre vents du ciel, visages poudrés de sel iodé. Longtemps François Avril a voyagé, dessinant des aventures graphiques au cœur de mégalopoles, labyrinthiques conurbations new-yorkaise ou tokyoïte. Que ce soit en aquarelle, aux crayons de couleur, à l'acrylique ou encore au pastel gras, la singularité du style repose sur une ligne simple, un trait minimaliste, «de la profondeur dans une ligne claire », selon les mots justes de Jean-Luc Coatalem. L'écrivain-voyageur aux solides attaches finistériennes, auteur de romans (La Part du fils, Le Grand Jabadao) et de récits de voyage faisant référence (Je suis dans les mers du Sud, La Consolation des voyages), nous propose quelques clés toutes personnelles pour entrer subrepticement dans ces utopies paysagères. La pureté esthétique flirte à l'occasion avec une figuration-abstraction rappelant parfois Nicolas de Staël (lire Bretagne bleue ou White cliff) ou «à du Poliakoff avec une touche de Sempé. Ou le contraire ». Tels ces petits jeux où il faut, de point en point, reconstituer un objet ou un paysage, les toiles d'Avril nous offrent un jeu de piste troublant où l'on croit reconnaître un de ces lieux familiers, Rémanence trompeuse... D'autant qu'à de rares exceptions, le titre des toiles méconnaît la précision topographique. Comme le disait Cezanne, «Peindre d'après TRAIT DE CÔTE nature, ce n'est pas copier l'objectif, c'est réaliser ses sensations. » Cette Bretagne n'existe pas, WEtRs réellement s'entend. Chercher l'essence de ce qui compose le réel, voilà la quête de l'artiste qui préfère entretenir des connivences visuelles et esthétiques avec ce «mentir-vrai » littéraire, dont Louis Aragon vantait la force d'imagination.
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Un article de Détours en France
Le titre nous met déjà sur la piste... Et de se mettre en chemin de concert avec l'artiste peintre et dessinateur François Avril au fil du littoral armoricain, escales rythmées par les intermittences de la lumière, bercés par les quatre vents du ciel, visages poudrés de sel iodé. Longtemps François Avril a voyagé, dessinant des aventures graphiques au cœur de mégalopoles, labyrinthiques conurbations new-yorkaise ou tokyoïte. Que ce soit en aquarelle, aux crayons de couleur, à l'acrylique ou encore au pastel gras, la singularité du style repose sur une ligne simple, un trait minimaliste, «de la profondeur dans une ligne claire », selon les mots justes de Jean-Luc Coatalem. L'écrivain-voyageur aux solides attaches finistériennes, auteur de romans (La Part du fils, Le Grand Jabadao) et de récits de voyage faisant référence (Je suis dans les mers du Sud, La Consolation des voyages), nous propose quelques clés toutes personnelles pour entrer subrepticement dans ces utopies paysagères. La pureté esthétique flirte à l'occasion avec une figuration-abstraction rappelant parfois Nicolas de Staël (lire Bretagne bleue ou White cliff) ou «à du Poliakoff avec une touche de Sempé. Ou le contraire ». Tels ces petits jeux où il faut, de point en point, reconstituer un objet ou un paysage, les toiles d'Avril nous offrent un jeu de piste troublant où l'on croit reconnaître un de ces lieux familiers, Rémanence trompeuse... D'autant qu'à de rares exceptions, le titre des toiles méconnaît la précision topographique. Comme le disait Cezanne, «Peindre d'après TRAIT DE CÔTE nature, ce n'est pas copier l'objectif, c'est réaliser ses sensations. » Cette Bretagne n'existe pas, WEtRs réellement s'entend. Chercher l'essence de ce qui compose le réel, voilà la quête de l'artiste qui préfère entretenir des connivences visuelles et esthétiques avec ce «mentir-vrai » littéraire, dont Louis Aragon vantait la force d'imagination.
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