Midam vu par... Jacques Glénat

7 septembre 2018

Les grandes œuvres d’art sont celles qui nous racontent une histoire.

Une planche de Midam l’est d’autant plus qu’elle développe et frappe – parfois littéralement ! – l’imagination du lecteur.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la bande dessinée de gags en une planche est le plus difficile des exercices. Elle demande, outre un sens de l’humour évident, un véritable savoir-faire. Elle nécessite la science du timing, la maîtrise du découpage, l’efficacité du trait.
 
« L’avantage d’être intelligent, c’est qu’on peut toujours faire l’imbécile, alors que l’inverse est totalement impossible »
Cette maxime de Woody Allen pourrait s’appliquer au travail de Midam tant ses gags, d’une drôlerie absolue, révèlent sa grande intelligence du medium dans lequel il s’inscrit.
Pour s’en rendre compte de la meilleure des manière, nous avons aujourd’hui l’occasion, et pour la première fois, d’en découvrir les planches originales.
Des pages que l’hédoniste pourra picorer en diagonale jusqu’à la chute, tandis que le connaisseur en savourera la moindre case. Car chaque dessin est un petit chef-d’œuvre.
Cerise sur le gâteau, des illustrations inédites à l’aquarelle nous permettent de découvrir Kid Paddle, Le Petit Barbare et autres Blörks sous un tout autre visage.
 
Auguste Renoir disait : « Ce dessin m’a pris cinq minutes mais j’ai mis soixante ans pour y arriver »
La bonne nouvelle, c’est que Midam n’a pas encore soixante ans.

Jacques Glénat