Gilles Barbier par Roger-Pierre Turine
25 août 2023
La machine à penser de Gilles Barbier
Né aux confins du monde, au Vanuatu, en 1965, Gilles Barbier, venu en France à l'âge de 20 ans, possède tous les ingrédients du créateur qui n'en fera jamais qu'à sa tête
de trublion.
Son imaginaire ressemble à un continent, tant il éclabousse notre perception visuelle avec des incongruités qui sont aussi des réalités - en tous genres. Des incongruités qui ont pour elles une connaissance aiguë du monde, des enjeux, des fantasmes, des malveillances, de l'absurdité des gestes et des actes.
Peintre, installateur, facteur d'objets non identifiés, il est aussi son propre clone qui offre aux yeux du monde le cliché d'un homme averti qui en vaudrait deux. Un homme complexe impliqué dans les aléas qui nous gouvernent. Son art frémit sous cape. Art contemporain par ci, art de la bd en trois dimensions par-là, Gilles Barbier donne du fil à retordre à qui voudrait le cataloguer sans avoir perçu la densité et la variété, les variations, d'un personnage à tu et à toi avec les malséances, du monde actuel. Malséances parfois gorgées de redoutables saillies.
Marqué par sa jeunesse au loin, Barbier fait flèche de tout bois, se nourrit de tout ce qui lui saute aux yeux. Il joue habilement de tout ce qui passe à sa portée, de tout ce qui lui cligne de l'œil, pour nous sommer de ne pas trop voir la vie telle qu'elle est, mais aussi telle qu'elle pourrait nous advenir si nous n'y prenons garde.
« Si mon travail - dit-il - prend souvent les attendus à revers, s'il peut paraître insolent, si j'utilise volontiers la diagonale de l'humour, c'est bien parce que je place l'art au-dessus de tout. »
D'une immense rigueur en ses réalisations frappées de percussions, Barbier dénonce nos attitudes face à une vie tant biaisée. Il jongle en se découvrant nature ou, en son cas, clone d'une effigie, la sienne, qui s'aventure dans les coulisses de nos existences tantôt trop apaisées, tantôt torturées.
La machine à penser de Gilles Barbier
Né aux confins du monde, au Vanuatu, en 1965, Gilles Barbier, venu en France à l'âge de 20 ans, possède tous les ingrédients du créateur qui n'en fera jamais qu'à sa tête
de trublion.
Son imaginaire ressemble à un continent, tant il éclabousse notre perception visuelle avec des incongruités qui sont aussi des réalités - en tous genres. Des incongruités qui ont pour elles une connaissance aiguë du monde, des enjeux, des fantasmes, des malveillances, de l'absurdité des gestes et des actes.
Peintre, installateur, facteur d'objets non identifiés, il est aussi son propre clone qui offre aux yeux du monde le cliché d'un homme averti qui en vaudrait deux. Un homme complexe impliqué dans les aléas qui nous gouvernent. Son art frémit sous cape. Art contemporain par ci, art de la bd en trois dimensions par-là, Gilles Barbier donne du fil à retordre à qui voudrait le cataloguer sans avoir perçu la densité et la variété, les variations, d'un personnage à tu et à toi avec les malséances, du monde actuel. Malséances parfois gorgées de redoutables saillies.
Marqué par sa jeunesse au loin, Barbier fait flèche de tout bois, se nourrit de tout ce qui lui saute aux yeux. Il joue habilement de tout ce qui passe à sa portée, de tout ce qui lui cligne de l'œil, pour nous sommer de ne pas trop voir la vie telle qu'elle est, mais aussi telle qu'elle pourrait nous advenir si nous n'y prenons garde.
« Si mon travail - dit-il - prend souvent les attendus à revers, s'il peut paraître insolent, si j'utilise volontiers la diagonale de l'humour, c'est bien parce que je place l'art au-dessus de tout. »
D'une immense rigueur en ses réalisations frappées de percussions, Barbier dénonce nos attitudes face à une vie tant biaisée. Il jongle en se découvrant nature ou, en son cas, clone d'une effigie, la sienne, qui s'aventure dans les coulisses de nos existences tantôt trop apaisées, tantôt torturées.