Le 9e art en marche
6 février 2024
Un article de Diotima Schuck pour la Newsletter AMA #357 - Art Media Agency
"...Le marché de la BD n'est pas sans faire penser à celui de la photographie. D'abord confidentielle, considérée comme une culture populaire plutôt que comme un art à part entière, elle s'est frayé petit à petit un chemin en salles des ventes tandis que l'écosystème du secteur lui-même était en train de se structurer autour de puissants éditeurs. À une nuance près. Contrairement à la photo, la BD est un domaine économique solide, l'un des secteurs clés de l'édition avec ses 921 M€ de chiffre d'affaires en 2022 pour 84millions d'ouvrages vendus dans le monde. « Il y a quarante ans, il n'y avait pas de marché aux enchères, tout simplement, résume l'expert Alain Huberty. Tous les artistes avaient des planches et les quelques amateurs qui souhaitaient se les offrir se comptaient sur les doigts de la main. Les auteurs eux-mêmes avaient du mal à comprendre qu'on pouvait extraire un moment d'une narration et que tout d'un coup, ça devenait une oeuvre d'art. Tous nos grands classiques franco-belges étaient focalisés sur leurs histoires et leur rendu visuel, mais ils ne faisaient pas du tout attention à la valeur d'une planche. Au départ, n'oublions pas que la BD, c'est du livre et d'ailleurs la valeur de la planche dépend, pas toujours, mais très souvent, du tirage de l'album. »..."
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Dessin de Lorenzo Mattotti ©Lorenzo Mattotti. Courtoisie Galerie Martel Festival de la Bande Dessinée d'Angoulême
Un article de Diotima Schuck pour la Newsletter AMA #357 - Art Media Agency
"...Le marché de la BD n'est pas sans faire penser à celui de la photographie. D'abord confidentielle, considérée comme une culture populaire plutôt que comme un art à part entière, elle s'est frayé petit à petit un chemin en salles des ventes tandis que l'écosystème du secteur lui-même était en train de se structurer autour de puissants éditeurs. À une nuance près. Contrairement à la photo, la BD est un domaine économique solide, l'un des secteurs clés de l'édition avec ses 921 M€ de chiffre d'affaires en 2022 pour 84millions d'ouvrages vendus dans le monde. « Il y a quarante ans, il n'y avait pas de marché aux enchères, tout simplement, résume l'expert Alain Huberty. Tous les artistes avaient des planches et les quelques amateurs qui souhaitaient se les offrir se comptaient sur les doigts de la main. Les auteurs eux-mêmes avaient du mal à comprendre qu'on pouvait extraire un moment d'une narration et que tout d'un coup, ça devenait une oeuvre d'art. Tous nos grands classiques franco-belges étaient focalisés sur leurs histoires et leur rendu visuel, mais ils ne faisaient pas du tout attention à la valeur d'une planche. Au départ, n'oublions pas que la BD, c'est du livre et d'ailleurs la valeur de la planche dépend, pas toujours, mais très souvent, du tirage de l'album. »..."
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Dessin de Lorenzo Mattotti ©Lorenzo Mattotti. Courtoisie Galerie Martel Festival de la Bande Dessinée d'Angoulême