Kevin Lucbert le rêve à portée de stylo

1 mai 2024

Un article de Guillaume Morel pour Connaissance des Arts

À partir de presque rien, ce prodige du dessin invente un monde merveilleux. À découvrir à la maison des Arts de Châtillon.

À partir de presque rien, ce prodige du dessin invente un monde merveilleux. À découvrir à la maison des Arts de Châtillon. Enfant, il dévorait les bandes dessinées. «J'ai découvert l'art par les histoires », confie Kevin Lucbert. Chacun de ses minutieux dessins en raconte une. Villes labyrinthiques aux perspectives démultipliées, montagnes enneigées et forêts mystérieuses, créatures fantastiques... ses visions oniriques naissent de l'outil le plus simple : un stylo-bille. «Je voulais en explorer les possibilités, voir jusqu'où je pouvais aller. Comme en gravure, entrecroiser les lignes, hachurer permet d'intensifier les ombres », explique-t-il. Installé à Berlin, ce lecteur de Cari Gustav Jung (auteur de Sur l'interprétation des rêves) a étudié aux Arts Déco. C'est là qu'il a rencontré Yann Bagot et Nathanaël Mikles, avec lesquels il a formé le collectif Ensaders. Les trois amis aiment se retrouver pour dessiner ensemble, sur la même feuille. Une performance est prévue pour l'inauguration de l'exposition de Kevin Lucbert à la Maison des arts de Châtillon. Intitulée «De l'autre côté du miroir » en référence à Alice au pays des merveilles, celle-ci réunit une quarantaine de ses œuvres, issues de plusieurs séries dont Blue Lines, Red Lines et That's ail folks. Au quotidien, le dessinateur partage son activité entre ses travaux personnels, des illustrations de presse et des collaborations avec des marques, de Bic à Hermès. «J'aime l'idée que le dessin vive, qu'il soit un art appliqué à une finalité: une couverture de livre, une pochette de disque, un tee-shirt... »

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