Julien MAGNANI Cinéfils
Présentation
*Notre galerie fermera exceptionnellement à 17h15 le samedi 10 juin.
Pour sa deuxième exposition, Mycélium a le plaisir de présenter «Cinéfils », une exposition consacrée à la dernière publication de Julien Magnani.
Magnani, c'est d'abord un nom qui s'est imposé dans le paysage de l'édition indépendante grâce à un catalogue d'artistes dont les talents singuliers participent au renouvellement du genre de la bande dessinée. C'est pendant ses études à l'école Estienne que Julien Magnani, grâce aux enseignements d'Archimbaud, Massin, Faucheux ou Robial, se passionne pour l'histoire du livre et de la typographie. Il prend alors conscience que le livre est un art à part entière et s'intéresse aux possibles langages qu'offre ce médium. En 2011, il donne naissance aux éditions Magnani. Au sein de la maison, pas de collection : dessin, illustration, bande dessinée se côtoient sans distinction sous des couvertures au graphisme épuré et à la sobriété intemporelle. Car c'est là le credo de l'éditeur : faire des livres hors du temps.
Mais Julien Magnani est également un passionné de cinéma et de pastels gras. Au cours des confinements, le cinéma est un anxiolytique auquel il a recours 2 à 3 fois par jour. Cinéma d'auteur ou populaire, français ou américain, autant de films qu'il re-découvre comme des marqueurs de sa propre histoire, des fragments d'héritage en forme de bobine, légués par ses parents. Entre deux visionnages, pour reposer son oeil, travailler sa mémoire ou perpétuer un lien, changement de lucarne. La page blanche d'un carnet, un arrêt sur image, un moment capturé, le trait autodidacte de ses pastels se greffe à la bobine. Cinéfils ou ciné-fils qu'il déroule et retisse en technicolor au fil de ses carnets. Julien Magnani travaille sans crayonnés, trait et couleur en « prise directe ». Une polychromie saturée, éclatante, un dessin vif, une économie de décors pour ne pas s'égarer, il extrait ce qui lui semble être l'essence du film. Puis, vient l'étape du montage. L'éditeur - monteur fait cohabiter différents imaginaires, forme des passerelles de pages en pages entre des scènes que tout oppose. Avec Cinéfils, Magnani créé un art séquentiel au carré pour nous proposer son histoire en bande dessinée avec ses vignettes et ses ellipses. Sur les murs de la galerie, la salle de de projection idéalisée de l'artiste avec un montage inédit, pour raconter une toute autre histoire?
Mycélium
Mycélium est un nouveau projet développé au sein de la galerie Huberty & Breyne qui, dans un premier temps, occupera l'espace d'exposition situé sur la mezzanine de la galerie de l'avenue Matignon.
Pensé comme un nouvel axe esthétique parcourant les arts graphiques à travers toutes leurs ramifications, Mycélium souhaite proposer une identité artistique cohérente mais néanmoins éclectique avec des expositions individuelles et collectives.
À l'origine de ce projet, Amélie Payan, passionnée d'art visuel et de lettres, souhaite questionner ce qui se joue entre ces deux domaines : le rapport ténu entre les mots et le dessin, la narration et l'émotion, la lecture et la contemplation.
À ce titre, l'art hybride de la bande dessinée offre un terreau fertile dans lequel l'artiste, également auteur - à moins que ça ne soit l'inverse - ne cesse de se renouveler, de s'affranchir des codes formels : inventer une écriture sensorielle puissante pour soutenir un dialogue artistique où le trait peut devenir mot et inversement. Dans cet art « amphigraphique », l'influence croisée du dessin et de la narration participe à la création d'un nouveau langage visuel.
Avec Mycélium, il s'agit donc de se tenir là, à ce croisement, pour explorer la possibilité du trait. Dépasser la conception utilitaire ou transitive du dessin, interroger ce médium comme un « vocabulaire » expérimental, explorer différentes « écritures » artistiques afin de renforcer le continuum des arts.
Les artistes de ce projet, émergents ou confirmés, explorent de multiples formes graphiques leur permettant de porter toujours plus loin le pouvoir expressif du dessin. Le dessin est revendiqué comme un geste créatif, organique et vivant, qui pulse et entre en résonance avec d'autres formes artistiques, à l'image des Correspondances baudelairiennes dans lesquelles « les parfums, les couleurs et les sons se répondent ». Explorer la porosité des frontières artistiques, laisser le dessin vibrer, comme une langue vivante, pour provoquer la pensée.
Vernissage
Mardi 16 mai 2023 de 18h à 21h en présence de l'artiste
Exposition
Du mercredi 17 mai au samedi 10 juin 2023
Mise en ligne des oeuvres
Mercredi 17 mai 2023
PARIS | Matignon
Mezzanine
36 avenue Matignon, 75008 Paris
Lundi > Samedi 11h - 19h